Le Biochar

1. L’IDENTIFICATION DE LA BIOMASSE

Cette phase intervient en premier lieu dans le processus de production du Biochar. Elle permet d’anticiper le produit final souhaité, tout en valorisant une ressource locale et existante à valoriser.
Depuis plusieurs années, on constate un gain d’intérêt sur la valorisation non- alimentaire de la biomasse végétale. La biomasse en France est disponible et valorisable de nombreuses manières. Issue généralement des co-produits agricolesaujourd’hui peu valorisés, cette biomasse ne rencontre que peu de conflits sur ses filières de recyclage. L’enjeu n°1 dans la valorisation de cette biomasse est de la faire de manière durable en adoptant une chaîne de valorisation avec, en son centre le problème climatique (stockage de carbone, énergie verte). De nature renouvelable, la valorisation de cette biomasse représente un faible impact environnemental à condition qu’elle reste un co-produit, un déchet. En valorisant des co-produits et déchets locaux, un processus d’économie circulaire s’enclenche.

2. LA PYROLYSE

Ce procédé consiste à chauffer entre 300 et 1000°C une biomasse en absence d’oxygène, résultant en 3 produits distincts : un composé physique, gazeux et liquide. La proportion entre les 3 composés varie en fonction des conditions de pyrolyse, la durée et la température essentiellement, mais aussi le type de biomasse carbonisée. La pyrolyse est un procédé autosuffisant en énergie.

3. PRODUCTION DU BIOCHAR

En s’échappant sous forme de gaz pendant la carbonisation, la matière volatile et l’eau forment des milliers de pores qui rendent le biochar léger et poreux. Ces propriétés physiques rendent le biochar particulièrement intéressant dans l’adsorption de l’eau et des nutriments, ce qui en fait un amendement naturel de grande qualité pour les sols.

4. L’ENERGIE VERTE

L’efficacité énergétique dépend grandement de la biomasse carbonisée ainsi que des conditions de pyrolyse (durée et température).
Cette source d’énergie décarbonée et locale, dans le contexte actuel énergétique mondial chamboulé, représente une grande opportunité de transition locale et efficace. Les gaz, captés et recyclés permettent de générer une source d’énergie décarbonée locale sous forme de chaleur utilisée pour assurer la pyrolyse, et en majeure partie redistribuée pour alimenter un autre procédé industriel : usine, réseau d’eau chaude... La cogénération d’électricité est aussi possible.